En ce début de printemps, une petite virée dans les Alpes dans le massif du Guillestrois et le Queyras.
J'espérais et pensais qu'en ce début de printemps, la faune s'activerait. Or le mois de Mars a été particulièrement bien arrosé sur la région PACA et deux épisodes neigeux conséquents sur le Queyras ont apporté respectivement 1m et 1m50 de neige.
Cet enneigement tardif (et bien venu pour les ressources en eau) a contribué à maintenir un manteau neigeux très important au sol avec une couche bien marquée sur les versants nord et en forêt. Cela a contraint les animaux à explorer des zones plutôt sud pour profiter des toutes premières herbes printannières.
Lors de ma venue, nous avons connu un épisode de chaleur très conséquent avec des températures dépassant les 25°C dans les régions alpines (très rare pour un mois d'avril). On a relevé 27°C à Embrun, 26°C à Guillestre et jusqu'à 24°C à Ristolas à 1600m.
Cet épisode a eu une conséquence sur la dynamique de la faune! Celle-ci est remontée en altitude à la limite neige/herbe ou se mettre sous couvert de forêt à l'ombre pour trouver un peu de fraicheur.
Les conditions météorologiques ont alors déjoué mes plans !
Les observations furent rares, une harde de chamois dans les barres rocheuses et à proximité de ces derniers, une harde de biche. Par contre les marmottes sont de sorties et on peut dire qu'elles sont bien actives, cela se chamaillent beaucoup près des terriers et dans les près. Coté oiseaux, cela s'active une plume. Des mésanges toujours bien audibles surtout la mésange noire et la mésange charbonnière. Mon premier contact (auditif) avec un pic-épeiche que j'espérais ardemment voir. Des corvidés, jamais avare de leur présence.
Sur la base nautique d'Eygliers, les foulques macroule bien présents sont maintenant reproducteurs avec des petits foulques en cours de couvaison. On note également la sédentarisation d'un couple de Harle Bievre.
Enfin celui qui m'évite: le cincle plongeur ! J'ai connu des observations plus fructueuses mais celui-ci m'évite depuis quelques temps. Je l'ai vu furtivement passé dans le Guil mais monsieur n'avait pas envie de faire sa démonstration de pêche dans mon secteur. La aussi, j'ai joué la carte de la chance. J'aurais du changer ma stratégie.
On dit souvent en animalier, c'est le coup de chance mais je dirais pas seulement, il faut aussi s'adapter aux conditions, prendre le temps qu'il faut, s'armer de patience et ne pas miser sur la chance parce que l'on connait le secteur en pensant que..... En étant trop sur, cela ne fonctionne pas. Une leçon à retenir pour mon prochain périple !