Enfin une première photo de rapace digne de ce nom ! Ces derniers temps, j'ai continué à améliorer ma technique de travail mais sans le savoir, j'ai changé ma méthode de travail, essayer de prendre du recul, analyser ce qui fonctionne et qui ne fonctionne pas. Essayer de prendre les photos d'une autre façon.
Finalement, tout ce travail commence à payer mais c'est aussi le résultat de plusieurs années de pratique, de terrain, d'observation. La photo animalière est un travail de très longue haleine, de la patience, du temps, de la frustration. Bien sur, il existe des techniques pour arriver plus vite à ses fins mais j'y trouve plusieurs défauts notamment l'absence d'échec qui fait partie de l'apprentissage. Il faut échouer pour y arriver !
Les rapaces, je les ai longtemps observé mais échappant toujours à mon objectif. J'ai bien entendu photographié l'oiseau en vol mais ce ne sont pas des photos que j'apprécie spécialement, je les trouve d'un ennui et d'un commun sans intérêt. Le seul intérêt serait l'identification de l'espèce.
Et ce jour de novembre fut la récompense. Ayant réussi à me camoufler correctement, assez pour ne pas déranger un rapace qui est venu se poser à 20 m de mon affut. C'est un très grand moment d'émotion et d'émerveillement de pouvoir observer ce type d'animal avec une forte proximité. C'est d'autant plus émouvant que les rapaces sont parmis les espèces les plus difficiles à prendre en photo. Ils sont particulièrement farouches, une vue exceptionnelle et ont donc tendance à fuir ou à rester à distance au moindre changement dans leur environnement.
Quelle joie donc d'observer cet Epervier d'Europe type mâle en plumage subadulte.