En ce début de journée, alors que le soleil peine à se lever, il fait encore sombre. L'appareil photo est encore bloqué sur les plus hautes valeurs d'ISO. Quelques rares lapins grignotent encore les herbes mouillées par la rosée.
J'attend patiemment, l'appareil photo commence à capter de la lumière mais cela reste calme. J'écoute quelques fauvettes pitchou chanter dans les buissons, je profite du moment, ce sont toujours des moments très agréables, le calme, la nature se réveille lentement, la lumière est douce.
J'attend toujours, j'observe, un lapin sort de son terrier un peu plus loin, trop, pour le prendre en photo mais je l'observe, il fait sa petite vie...
Puis lorsque la lumière augmente légèrement, dans la garrigue au milieu des buissons, des perdrix commencent à chanter et à se contacter. Au bout d'un moment, en lisière des buissons, 3 perdrix en sortent et commencent à picorer dans les herbes rases. Le secteur reste peu lumineux, on est toujours sous les rayons du soleil, ce qui m'oblige à limiter ma vitesse d'obturation. Mais j'arrive tout de même à profiter de l'instant, réaliser quelques clichés sur une espèce particulièrement farouche. La perdrix rouge est un gallinacé très craintive. Sa crainte provient certainement de son statut de chassable mais également de son statue de proie pour le renard ou des rapaces comme l'aigle de Bonelli.
Je les observe dans la plus grande discrétion, elles sont 3 et à tour de rôle, chacune regarde les alentours prêt à donner l'alerte à la moindre suspicion de danger. Puis elles finissent par entrer dans les buissons. Je continue de les entendre au milieu des buissons. Un vent de panique semble les faire s'envoler, je suspecte qu'un renard a du passer non loin d'elles mais la végétation m'empêche de distinguer quoi que ce soit.
Puis vient au tour d'une autre espèce particulièrement discrète, un oiseau au chant très mélodieux que l'on entend plus que ce que l'on ne voit: le rossignol Philomène C'est ma première observation d'un rossignol, jusqu'à présent, je l'entendais mais point de vision sur cet oiseau migrateur. Je le distingue au pied d'un buisson et je sens que réaliser une photo va être compliquer! Il est dans un espace sombre avec de la végétation, il s'écarte légèrement de sa position me permettant de réaliser quelques clichés avec des conditions non optimales (faible lumière, pas forcément d'espace dégagé). Mais tout content d'observer ce passereau avant son départ en septembre/octobre pour rejoindre ses quartiers d'hiver.
Une session qui commence calme et finit en apothéose avec 2 espèces farouches difficile à observer.